PARTIE 2 – D’Abraham à Josué

Table des matières et Crédits et droit d’auteur

Our ……………………………………………………………………………………………………………….. ………….. 1

Abraham ……………………………………………………………………………………………………………….. ….. 2

D’Our à Canaan …………………………………………………………………………………… …………………….. 2

Cananéens et Hittites …………………………………………………………………………………… ……………… 2

La monnaie ……………………………………………………………………………………………………………….. . 3

La mort, les funérailles, le deuil …………………………………………………………………………………… . 3

Le deuil ……………………………………………………………………………………………………………….. … 4

La géographie …………………………………………………………………………………… ……………………….. 4

Sodome ……………………………………………………………………………………………………………….. ……. 4

Les coutumes matrimoniales …………………………………………………………………………………… …… 5

Les téraphim …………………………………………………………………………………… …………………………. 5

Les Israélites en Égypte …………………………………………………………………………………… ………….. 6

Fabrication des briques …………………………………………………………………………………… …………… 7

Les hapiru ……………………………………………………………………………………………………………….. … 8

L’Exode ……………………………………………………………………………………………………………….. …… 8

Le mont Sinaï …………………………………………………………………………………… ……………………. 9

Qadesh-Barnéa et les oasis ……………………………………………………………………………………… 10

Arad …………………………………………………………………………………………………………………….. 10

Séir et le mont Hor ………………………………………………………………………………………………… 10

L’entrée en Canaan ……………………………………………………………………………………………………. 11

Crédits et droits d’auteur ……………………………………………………………………………………………. 13

Narrateur homme

Narrateur femme

Ray Pritz

Verset biblique

Our

La Bible établit un lien entre les ancêtres d’Israël et les civilisations antiques du sud de la Mésopotamie. Ces ancêtres étaient originaires d’Our, l’une des villes les plus anciennes de la région de Sumer. Ce sont les Sumériens qui fondèrent les premières cités-états en Mésopotamie, il y a plus de 5 000 ans. Ils ont inventé l’écriture cunéiforme et ont écrit les premiers textes connus au monde. Selon certains spécialistes ils auraient inventé le tour de potier, le bateau, la roue, le chariot et la charrue.

De nos jours, on peut voir les ruines d’Our et le visiteur peut se faire une idée des dimensions de cette grande cité antique. La plupart des temples sont toujours enfouis dans le sable. Quelques-uns seulement ont été dégagés. Certains de ces temples s’appelaient des ziggourats. Une ziggourat est une tour à quatre côtés, en forme de pyramide. Une large rampe s’appuyant sur le mur extérieur menait jusqu’au sommet. Pour de nombreux spécialistes, la tour décrite dans le livre de la Genèse, chapitre 11, communément appelée la tour de Babel, était construite sur le modèle d’une ziggourat. Au sommet de la plus grande ziggourat de la ville d’Our, il y avait un temple dédié au dieu lunaire Nanna. C’est le nom que lui donnaient les habitants d’Our.

Abraham

Les récits bibliques décrivent Abram comme étant nomade ou semi-nomade. Cela signifie qu’il se déplaçait en fonction des saisons, à la recherche de pâturages et d’eau pour son gros et petit bétail. Cependant la Bible affirme aussi qu’Abram était originaire de la cité d’Our. Quelques quartiers d’habitation de l’antique cité ont été dégagés.

Accompagné de son père Téra et de son neveu Loth, Abram a quitté la grande cité d’Our, pour se rendre en Canaan. Il devint nomade, se déplaçant d’un endroit à l’autre. Cela ne veut pas dire qu’Abram était pauvre. En réalité, c’était un homme riche. Sa richesse se mesurait à l’importance de ses troupeaux. Il se déplaçait en compagnie de toute sa famille, de ses esclaves, de la caravane de ses biens, et d’importants troupeaux de chèvres, de moutons et de chameaux.

D’Our à Canaan

Pour aller directement de Mésopotamie en Canaan, il fallait traverser le désert où les points d’eau étaient rares. Abram et les siens suivirent la route habituelle : ils se dirigèrent vers le nord en longeant les rives de l’Euphrate jusqu’à la plaine de Haran en Haute-Mésopotamie, aux frontières de l’actuelle Turquie. C’était un voyage d’un millier de kilomètres.

Tout comme Our, Haran était un haut lieu du culte du dieu lunaire, appelé Sin dans cette cité. Ce qui expliquerait, selon certains spécialistes, qu’Abram s’y soit installé. Le temple dédié à Sin, le dieu lunaire, a été dégagé.

Abram demeura dans la région de Haran pendant une durée indéterminée. Nous ignorons s’il vécut ou non à l’intérieur de la ville. D’après la Bible, les ancêtres d’Israël sont des Araméens nomades qui vivaient au-delà de l’Euphrate et qui servaient d’autres dieux. Les Araméens, ou peuple d’Aram, étaient des Sémites originaires du nord de la Syrie. A plusieurs reprises la Bible parle de ce peuple, souvent de manière négative, car dans l’Antiquité ils devinrent les ennemis du peuple d’Israël. La ville de Damas fut pendant longtemps leur capitale politique.

La Bible raconte que le Seigneur ordonna à Abram de quitter Haran pour aller dans le pays de Canaan. Lorsqu’il arriva en Canaan, Abram s’arrêta d’abord à Sichem puis près de Béthel. Plus tard il dressa sa tente près d’Hébron, à proximité de chênes appartenant à Mamré, un Amorite. Abram bâtit un autel au Seigneur à proximité de ces chênes, en un lieu que Mamré aurait déjà considéré comme sacré. Dieu changea le nom d’Abram en Abraham. Abraham se déplaça avec ses troupeaux dans le sud de Canaan, en bordure du désert du Néguev, et alla s’installer à Berchéba. Selon la tradition, le puits situé hors de la ville antique de Berchéba daterait de l’époque d’Abraham. Le patriarche l’aurait creusé pour faire boire ses troupeaux.

Il est difficile de dater avec exactitude l’époque à laquelle vécut Abraham. Selon des spécialistes, les patriarches auraient vécu vers la fin de l’âge du bronze, entre 1550 et 1200 avant J.-C., ou bien un peu plus tôt. Pour le peuple d’Israël, Abraham était avant tout une figure légendaire majeure. Il vécut à une époque lointaine, très différente de celle durant laquelle les auteurs de la Bible ont écrit son histoire.

Cananéens et Hittites

Le livre de la Genèse mentionne à plusieurs reprises que les Cananéens possédaient le pays. Le principal allié d’Abraham était Mamré, un Amorite. Les Amorites étaient aussi des Sémites. A l’origine ce peuple se composait de tribus nomades des déserts de l’est, qui s’étaient installées au nord de la Syrie. A la fin de l’âge du bronze, les Amorites se mêlèrent aux populations locales qui vivaient en Syrie et en Canaan. Dans la Bible, le terme « Amorite » est parfois employé dans un sens général pour désigner les premiers habitants de Canaan, la population locale. En plus des Cananéens et des Amorites, des Hittites vivaient aussi en Canaan au temps des patriarches.

C’est à un Hittite qu’Abraham acheta un terrain pour y enterrer Sara, son épouse. Dans l’Antiquité, les Hittites étaient un peuple puissant qui avait édifié un grand empire au Proche-Orient entre 1600 et 1200 avant J.-C. Leur terre d’origine et leur centre politique se trouvaient en Anatolie. Nous ne savons pas si les Hittites vivant en Canaan maintenaient des liens avec le groupe principal résidant en Anatolie.

La monnaie

Pour y enterrer les membres de sa famille, Abraham aurait acheté pour quatre cents sicles d’argent un petit champ comprenant une grotte. Les sicles n’étaient pas des pièces de monnaie : ces dernières ne sont apparues en Asie mineure qu’aux alentours du 7e siècle avant J.-C. Les Israélites commencèrent à utiliser couramment les pièces de monnaie vers le début du 4e siècle. Lorsqu’il est question d’argent dans la Bible avant cette époque, il s’agit en fait de métal brut que l’on pèse. En hébreu, le mot « sicle », qui désigne l’unité de mesure de poids, vient du verbe « shekel » (peser). Le texte dit qu’Abraham « pesa… quatre cents sicles d’argent » en paiement d’un lieu où enterrer son épouse.

La mort, les funérailles, le deuil

En Canaan, dans l’Antiquité, pour quelqu’un du commun, on ne préparait pas beaucoup le corps avant l’enterrement. On lavait le corps, sur lequel on déposait ensuite des épices, pour le conserver ou pour éviter les odeurs. Puis on habillait le mort avec certains de ses vêtements ou on l’enveloppait dans un linceul.

Les funérailles variaient en fonction de la position sociale de la famille et de sa richesse. Les groupes de nomades, tels que les patriarches, enterraient simplement leurs morts sous un amas de pierres ou près d’un point de repère, au cours de leurs déplacements.

Les populations sédentaires enterraient leurs morts dans des lieux plus permanents. Les pauvres se contentaient de creuser un trou peu profond dans lequel ils déposaient le corps qu’ils recouvraient de pierres. Les gens plus aisés possédaient des tombes dans des grottes ou dans des trous taillés dans le rocher. Situés près des habitations, mais toujours à l’extérieur des villes ou villages, ces tombeaux de famille servaient durant plusieurs générations.

Les animaux sauvages du voisinage pouvaient être attirés par le corps placé à l’intérieur d’une tombe, qu’elle soit dans une grotte ou creusée dans le rocher. Pour les empêcher de s’approcher du corps, on bouchait l’entrée de la tombe avec des pierres. S’il s’agissait du tombeau d’une famille riche, on utilisait un bloc de pierre spécialement taillé : parfois c’était une grosse pierre ronde que l’on faisait rouler sur un plan incliné pour boucher l’entrée, ou bien une pierre de forme cylindrique que l’on faisait rouler latéralement.

Dans l’Antiquité, les funérailles avaient souvent lieu en plusieurs étapes. Dès qu’une personne était morte, on la transportait dans le tombeau et on l’étendait sur une sorte d’étagère. Ici, dans ce tombeau qui appartenait à une famille très riche, il y avait même un emplacement spécial pour la tête. Le mort restait là pendant un an environ. Puis, au bout d’un an, le cadavre s’était desséché et il ne restait plus que les os ; alors on rassemblait ces os pour les entreposer dans une cavité en dessous. Ainsi, l’étagère était de nouveau disponible pour le défunt suivant.

Entre ces deux phases des funérailles, la famille du mort était en période de deuil.

L’expression « il se coucha ou il s’endormit avec ses pères » a pour origine la coutume d’enterrer quelqu’un dans le même tombeau que ses ancêtres.

On enterrait avec le mort des objets personnels destinés à rappeler qui il avait été de son vivant, ou peut-être à l’accompagner dans l’au-delà, ou à chasser les mauvais esprits. Parfois, on plaçait des lampes à huile près de la tête du défunt ainsi que de la nourriture et des boissons.

Le deuil

La période de deuil s’accompagnait de nombreux rituels. Certains déchiraient leurs vêtements, ou s’habillaient d’une grossière toile à sac. D’autres se jetaient de la poussière ou de la terre sur la tête. Les parents du défunt s’habillaient en noir, se dépouillaient de leurs ornements et marchaient pieds nus. Le chapitre 38 de la Genèse, dans l’histoire de Tamar et Juda, évoque le deuil et les vêtements portés par la veuve.

Le deuil s’accompagnait aussi de manifestations physiques : pleurer, jeûner, se frapper la poitrine, lever les mains en l’air, rester assis ou allongé par terre en silence, se couvrir les lèvres, courber la tête. Les populations païennes qui entouraient les Israélites avaient d’autres coutumes comme se taillader la peau, s’arracher les cheveux ou des poils de barbe ou en couper. Tout cela était interdit au peuple d’Israël.

La famille en deuil faisait parfois appel à des pleureuses professionnelles. La Bible les appelle des « pleureuses », des « femmes habiles » ou des « chanteuses ». Les pleureuses étaient parfois accompagnées de joueurs de flûte.

La géographie

Abraham arriva dans un pays où les précipitations annuelles varient beaucoup d’une région à l’autre. Le versant ouest de la chaîne montagneuse centrale est plus arrosé que celui situé à l’est. Ce versant, mal adapté à l’agriculture sédentaire, convient mieux à l’élevage du bétail. Cependant, Abraham et son neveu Loth ne trouvèrent pas suffisamment de nourriture et d’eau pour l’ensemble de leurs bêtes, ils furent donc obligés de se séparer.

Sodome

Plusieurs villes s’étaient établies dans la vaste plaine au sud de la mer Morte. Selon le livre de la Genèse cette plaine était verdoyante et fertile. Sodome et Gomorrhe étaient les deux plus grandes villes. Il y avait aussi deux autres villes nommées Adma et Tseboïm. Loth, le neveu d’Abraham, choisit de s’installer à Sodome. Genèse 19 relate la destruction totale de cette plaine par le jugement de Dieu. Le livre du Deutéronome, au chapitre 29, verset 22, en décrit

les conséquences : « Tout ce pays est brûlé par le soufre et le sel ; on ne peut rien y semer, rien y faire pousser, aucune herbe même ne sdévelopperait. »

Lorsque Sodome et Gomorrhe furent détruites par le feu, Loth s’enfuit avec ses deux filles. Ils vécurent tous les trois dans une grotte située au-dessus de la plaine où se trouvaient les villes détruites.

Les deux filles de Loth étaient fiancées ou même mariées, mais leurs maris refusèrent de quitter Sodome. Elles eurent des relations sexuelles avec leur père et donnèrent naissance à deux fils : Moab et Ben-Ammi. Plus tard, les Moabites et les Ammonites s’installèrent au nord et à l’est du Jourdain et devinrent les ennemis d’Israël.

Les coutumes matrimoniales

Chez les peuples sémites, les mariages se faisaient traditionnellement dans le cercle familial élargi du père. Souvent, les chefs de famille arrangeaient eux-mêmes les mariages et concluaient leur accord par un contrat. Les termes du contrat comprenaient le « prix de la mariée » payé par la famille du marié. Les fiançailles duraient un an. Seuls le divorce ou la mort pouvaient annuler les fiançailles ; si le fiancé mourait durant cette période, la femme était considérée comme veuve.

Abraham envoya son serviteur jusqu’en Mésopotamie pour y chercher une épouse pour son fils Isaac. Là le serviteur trouva Rébecca, la petite-fille de Nahor, frère d’Abraham. Abraham dut payer à la famille de Nahor une somme d’argent pour la mariée. Lorsque Rébecca accepta d’épouser Isaac, Abraham lui offrit en cadeau de mariage des bijoux d’or et d’argent et des vêtements. C’était un geste d’une exceptionnelle générosité.

Isaac et Rébecca eurent des jumeaux. Esaü naquit le premier et fut donc l’héritier des biens d’Isaac. Le deuxième fils, Jacob, fit croire à son père devenu aveugle qu’il était Esaü et obtint ainsi par ruse la bénédiction ancestrale, qui revenait traditionnellement au premier-né. Jacob, craignant la vengeance de son frère, s’enfuit à Haran, où son grand-père Abraham avait vécu. Là il fut berger pour le compte de son oncle Laban et épousa ses deux filles.

Cependant les rapports entre Jacob et son beau-père s’envenimèrent. Après avoir travaillé une vingtaine d’années au service de Laban, Jacob rassembla ses épouses, ses enfants, ses esclaves et son bétail et quitta les plaines de Haran. Il s’enfuit, sans prévenir son beau-père et retourna en Canaan où vivait toujours Isaac, son père.

Les téraphim

Avant de partir, Rachel avait volé des statuettes dans la maison de son père. Nous ne savons pas exactement ce que représentaient ces statuettes ou figurines, peut-être des dieux ou des ancêtres. Ces petites figurines étaient communément répandues dans toutes les maisons en Syrie, en Canaan et même chez les Israélites. En hébreu, elles se nomment « téraphim ». Elles avaient une grande valeur aux yeux des gens qui croyaient qu’elles protégeaient la famille et augmentaient la fertilité des champs et des femmes. Lorsque Laban s’aperçut que Jacob s’était enfui de Haran et que les téraphim avaient été volés, il se lança immédiatement à la poursuite de Jacob et des siens. Il les rattrapa dans les collines de Galaad.

Jacob ignorait que Rachel avait pris les statuettes. Il nia les avoir volées et invita Laban à fouiller toutes les tentes. Rachel les avait cachées dans sa tente, sous une selle de chameau. Prétextant qu’elle était souffrante elle resta assise sur la selle pendant que son père cherchait en vain ses divinités dans la tente.

Les querelles entre Laban et Jacob expliquent en partie la profonde animosité qui existait dans l’Antiquité entre les Israélites et les Araméens. Les récits de la Genèse fournissent les bases pour comprendre les relations historiques et politiques qui s’établiront entre Israël, ses rivaux et ses voisins entre 1000 et 400 avant J.-C. On retrouve dans ces récits des thèmes récurrents : rivalité entre frères et membres d’une même famille, tromperie et ruse jouant un rôle prépondérant. Ces récits, dits récits « étiologiques » par les spécialistes, expliquent l’origine de situations actuelles.

De retour en Canaan, Jacob informa son frère Esaü de son arrivée. La Bible dit qu’Esaü prit 400 hommes avec lui et approcha Jacob et son clan par le sud. Esaü habitait à Séir au sud de l’actuelle Jordanie.

Les deux frères se retrouvèrent près d’un oued (ou waddi, lit desséché d’une rivière) nommé Yabboq, que nous apercevons au loin, derrière moi. A cet endroit, la veille de cette rencontre, Jacob avait reçu le nom d’Israël après avoir lutté toute la nuit avec un être mystérieux et divin. Les deux frères se séparèrent ensuite et chacun partit de son côté.

Esaü retourna chez lui à Séir et Jacob alla en Canaan où il s’établit près de la ville de Sichem, dans les collines du centre. Les deux frères sont les ancêtres de deux peuples rivaux : Edom et Israël.

La capitale du royaume édomite s’appelait Séla. Les Edomites étaient les descendants d’Edom, fils d’Esaü. Dans la Bible, ils sont souvent considérés comme les ennemis d’Israël. Le roi David s’empara de leur royaume mais environ un siècle plus tard, les Edomites réussirent à se libérer de la tutelle des rois de Juda. Au 4e siècle avant J.-C. ils perdirent presque tout leur territoire au profit des Nabatéens.

Jacob eut douze fils, qui sont les ancêtres des douze tribus d’Israël. Plusieurs passages de la Genèse décrivent les rivalités entre les douze frères. L’histoire de Joseph, vendu comme esclave par ses frères, constitue un des exemples les plus détaillés du thème de la rivalité dans la Bible. Ses frères étaient jaloux parce que Joseph était le préféré de Jacob.

Les habitants de Canaan ont souffert de la famine, sans doute à cause de l’insuffisance des pluies sur plusieurs années consécutives. C’était un danger fréquent dans un pays situé en bordure du désert. C’est pour cette raison qu’Abraham avait dû quitter Canaan peu après son arrivée, pour se rendre en Egypte. Les fils de Jacob furent eux aussi contraints de partir en Egypte avec leurs familles et leurs troupeaux pour fuir la famine qui sévissait en Canaan. Joseph, le frère qu’ils avaient vendu comme esclave, était entre-temps devenu vizir, sorte de premier ministre du roi d’Egypte.

Les Israélites en Égypte

Selon certains spécialistes, ces événements ont eu lieu à l’époque où l’Égypte était sous la domination de rois étrangers appelés Hyksos par les Égyptiens. L’origine des Hyksos est peu connue. Ils parlaient probablement une langue sémitique. Ils conquirent l’Egypte vers 1700

avant J.-C. et restèrent au pouvoir pendant plus d’un siècle. Il est tout à fait possible que Joseph ait été au service de l’un des derniers monarques hyksos.

Les Hyksos avaient construit leur capitale, Avaris, dans la partie nord-est du delta du Nil. Si l’histoire de Joseph s’est effectivement passée pendant le règne des Hyksos, on peut penser qu’il vivait et travaillait dans la capitale. Cependant, on n’a aucune certitude en ce qui concerne les dates auxquelles vécurent les patriarches et Joseph. Les ruines de la capitale hyksos sont à peine visibles de nos jours, dans un lieu appelé Tel ed Daba.

Vers 1550 avant J.-C., les Hyksos furent chassés d’Égypte et une nouvelle dynastie, égyptienne cette fois, s’empara du pouvoir. Les descendants de Jacob qui vivaient en Égypte, appelés parfois « Hébreux », se multiplièrent, constituant ainsi une menace grandissante pour les nouveaux maîtres. Le premier chapitre de l’Exode décrit l’arrivée au pouvoir d’un « roi qui ne savait rien de Joseph ». Une nouvelle dynastie s’était vraisemblablement installée sur le trône et elle n’avait pas connu Joseph quand il était premier ministre. Le roi, appelé « le pharaon » en langue égyptienne, décida d’imposer aux Hébreux de lourds travaux. Il ordonna de tuer tous les garçons nouveau-nés, pour réduire le nombre des Hébreux.

La nouvelle dynastie régnante établit sa capitale à Memphis, sur les rives du Nil, à quelques kilomètres au sud de la ville actuelle du Caire. Il semble que Moïse grandit là, à la cour du pharaon. Le pharaon cité dans les deux premiers chapitres de l’Exode était probablement Ramsès II. C’est lui qui réussit à reconquérir, pour l’Égypte, Canaan et le sud de la Syrie.

Ramsès II fit construire une nouvelle capitale dans la partie est du delta du Nil : Pi Ramsès (d’après le nom de ce pharaon). Plus tard sous le règne d’un autre pharaon dont la capitale était Memphis, la famille de Moïse habitait près du Nil. Il est possible que Moïse ait fait de longs voyages entre la capitale et la région où vivait la majeure partie de son peuple.

Fabrication des briques

Les Hébreux étaient contraints de travailler à la construction de la nouvelle capitale et d’une autre ville appelée Pitom. Ils devaient fabriquer des briques avec de la boue. Ces briques servaient à la construction de tous les bâtiments à l’exception des palais et des temples. Ces édifices plus importants étaient construits avec des blocs de pierre que l’on transportait par bateau depuis des régions situées très en amont sur le Nil.

Le peuple d’Israël fut contraint de travailler à la construction de villes pour le roi égyptien. Ce ne sont probablement pas les Hébreux qui construisirent les temples et les grands bâtiments officiels, qui étaient en pierre. Ce sont eux en revanche qui bâtirent les maisons que les fonctionnaires allaient habiter. La plupart des maisons étaient construites en briques cuites au le soleil, faites avec de la boue mélangée à de la paille ou à de l’herbe. La paille rendait le mélange plus solide. Au début, ce sont des esclaves qui coupaient la paille et la fournissaient aux Hébreux qui fabriquaient les briques. Lorsqu’ils se sont plaints de leurs conditions de travail, le roi ordonna aux Hébreux d’aller eux-mêmes chercher de la paille. Ainsi leur travail devint encore plus pénible.

Le prophète Nahoum fait allusion au processus de fabrication des briques : il fallait en effet piétiner la boue et la paille pour les mélanger. Ensuite on tassait la boue dans un moule en bois, puis on démoulait les briques et on les faisait sécher et durcir au soleil. Parfois on faisait cuire les briques dans un four spécial. La taille des briques en terre variait d’un endroit à

l’autre. 2 Samuel 12.31 utilise en rapport avec des briques le terme hébreu malben, dont le sens exact reste inconnu ; il s’agirait d’un moule à briques ou bien du four dans lequel on cuisait les briques.

Ramsès II régna très longtemps sur l’Égypte, environ entre 1280 et 1230 avant J.-C. Le livre de l’Exode mentionne sa mort. C’est à un autre pharaon que Moïse et Aaron demandèrent plus tard de laisser les Hébreux aller dans le désert pour offrir des sacrifices à leur Dieu. À première vue, c’était une demande raisonnable. Toutefois, comme cette demande émanait d’un peuple opprimé et condamné au travail forcé, on comprend que le pharaon se soit méfié.

Les hapiru

Selon certaines sources égyptiennes, les gens qui bâtissaient les villes étaient des hapiru. Ce terme s’appliquait aux habitants de Canaan, de Syrie et du nord de la Mésopotamie, qui n’avaient pas reçu de terre en héritage et qui souvent devenaient mercenaires dans l’armée. Le livre de l’Exode se réfère aux Israélites en employant le terme « Hébreux », qui renvoie peut-être au mot hapiru. Cependant, la relation exacte entre ces deux termes n’a pas encore été démontrée.

Seule la Bible évoque la fuite spectaculaire des Hébreux hors d’Égypte. Cela n’a rien de surprenant. Les Égyptiens croyaient que leurs rois étaient les représentants sur terre du grand dieu du soleil. De fait, pour eux, le pharaon était un dieu. C’est pourquoi dans l’art et les écrits égyptiens, on le représentait toujours triomphant de ses ennemis. Il n’existe donc aucun récit de catastrophes ou de défaites des rois et il est tout à fait improbable que les Égyptiens aient gardé une trace de l’exode.

Des scènes représentant les ennemis vaincus étaient sculptées sur les marchepieds des rois d’Egypte. Ainsi quand le pharaon était assis sur son trône, ses ennemis se trouvaient-ils, symboliquement, sous ses pieds. La métaphore fréquemment employée dans la Bible « je ferai de mes ennemis un marchepied » trouve son origine dans des objets et des coutumes bien réels dans l’Antiquité.

L’Exode

D’après le livre de l’Exode, Moïse rassembla les esclaves israélites vivant dans les environs des villes de Ramsès et de Pitom ; puis ils traversèrent tous ensemble la mer des Roseaux. Cela aurait pu se passer ici, aux Lacs amers, que l’on aperçoit en face de moi. Quand il a plu, comme cette nuit, le sol devient boueux et la progression est rendue difficile pour les piétons, et encore plus pour les chars.

Exode 14 décrit les événements miraculeux qui accompagnèrent la fuite hors d’Egypte. Un vent violent coupa la mer en deux et en assécha le fond. Le peuple traversa la mer sur un sol sec, mais les chars égyptiens s’embourbèrent et restèrent bloqués.

Pour retourner en Canaan, pays d’où venaient leurs ancêtres, les Israélites avaient le choix entre plusieurs itinéraires. La route côtière en bordure de mer était la plus courte. Mais les Egyptiens, qui avaient conquis les pays situés au nord, avaient bâti des places fortes tout le long de cette route. Cet itinéraire représentait donc un réel danger pour ceux qui tentaient d’échapper au pharaon. Les Israélites auraient pu suivre un autre itinéraire, en traversant le

plateau du Sinaï en direction de l’est, mais ce choix aurait posé le problème crucial de l’approvisionnement en eau. Les esclaves en fuite ont dû se résoudre à partir vers le sud.

On ne sait pas trop quelles étaient la composition et la taille de ce groupe de fuyards. Ils étaient peut-être quelques milliers. C’était un assemblage d’Israélites et de gens issus de divers groupes ethniques. Les chefs, Aaron et Moïse, appartenaient à la tribu de Lévi. Quelle que soit la taille du groupe, cet exode eut une influence considérable sur la foi et les pratiques religieuses du peuple d’Israël. Les Israélites eurent la preuve que leur Dieu était capable de mettre en échec les pouvoirs maléfiques des dieux égyptiens et de leur représentant, le pharaon. Désormais, c’est la foi dans le Seigneur qui avait manifesté sa toute-puissance en Egypte qui permettrait aux Israélites de surmonter l’adversité, chaque fois que des puissances étrangères tenteraient de détruire ce peuple et son pays.

Il est difficile de reconstituer l’itinéraire qu’emprunta le peuple depuis sa sortie d’Egypte, puis à travers le désert, jusqu’en Canaan. Nous ne connaissons pas exactement les étapes chronologiques de ce périple et nous ne pouvons pas toujours identifier avec certitude les différents lieux cités dans la Bible. La Bible indique que les Israélites séjournèrent longtemps dans trois endroits précis : près du mont Sinaï, peut-être au sud de la péninsule sinaïtique ; dans l’oasis de Qadesh-Barnéa, en bordure du Néguev ; et près de la montagne de Hor, que l’on situe traditionnellement à proximité de la chaîne de montagnes de Séir, vers le sud-est de la mer Morte. Cependant, de nombreux spécialistes pensent que la montagne de Hor était beaucoup plus proche de Qadesh-Barnéa.

Les Israélites suivirent la côte. La partie sud de la péninsule sinaïtique est montagneuse, et il est naturellement plus aisé de voyager dans la bande côtière. Ils se dirigèrent vers le sud pendant un certain temps, puis ils s’enfoncèrent dans les terres en suivant les lits asséchés de cours d’eau appelés « oueds » ou « waddis ». Il est très difficile pour un groupe important de voyager dans des régions arides. Il faut préparer soigneusement chaque étape pour aller d’un point d’eau à l’autre.

Le mont Sinaï

Après un voyage de plusieurs semaines à travers le désert, Moïse conduisit le peuple jusqu’à une montagne. C’est là que les Israélites reçurent plus tard les commandements de Dieu. Cette montagne est appelée « la montagne de Dieu », et dans d’autres livres de l’Ancien Testament, on la nomme aussi le mont Sinaï ou le mont Horeb. Tous ces noms désignent le même lieu. On ignore, en réalité, où se trouvait exactement cette montagne. La montagne que nous voyons ici et qui pourrait lui correspondre est le mont Sinaï, appelé en arabe le mont Moïse. Son altitude est de 2 200 mètres et pour atteindre son sommet, il faut escalader 3 000 marches, un véritable exploit sportif ! Nous sommes en hiver, il y a de la neige et il fait très froid.

Les Israélites emmenèrent avec eux du petit bétail, surtout des moutons et des chèvres. Ces animaux ne se nourrissent pas seulement d’herbe. Ils broutent aussi les feuilles des buissons et des arbustes et sont capables de trouver de la nourriture dans des régions semi-désertiques ou désertiques. Ces troupeaux fournissaient à leurs propriétaires du lait et parfois de la viande. De temps en temps le besoin de varier cette alimentation se faisait sentir, comme le montre le texte biblique.

Les Israélites demeurèrent longtemps au mont Sinaï. C’est là qu’ils conclurent une alliance avec le Dieu qui les avait sauvés du roi d’Égypte. Là, ils construisirent un sanctuaire, qu’ils pouvaient facilement démonter et transporter lors de leurs pérégrinations.

Qadesh-Barnéa et les oasis

Lorsqu’ils quittèrent le Sinaï, ils se dirigèrent vers le nord en traversant des oueds et des terres sablonneuses et atteignirent la grande oasis de Qadesh-Barnéa. Cette oasis est située entre le Néguev et les déserts du Sinaï. Les Israélites y installèrent leur campement pour plusieurs années. Dans une région totalement désertique l’oasis fournit de l’eau et parfois des plantes comestibles. Qadesh-Barnéa ressemblait certainement à l’une de ces oasis, avec un point d’eau et des palmiers dattiers.

Depuis Qadesh, les Israélites firent plusieurs tentatives pour occuper le sud de Canaan. Quelques petits groupes réussirent peut-être à s’y installer. La majeure partie du peuple, guidé par Moïse, voulait aller vers l’est en passant au sud de la mer Morte. Cette région était habitée par les Édomites. Quand Israël leur demanda la permission de traverser leur territoire, ils refusèrent. Les Israélites s’engagèrent à ne pas traverser les champs et à ne pas tirer d’eau des puits, mais les Edomites, certainement plus forts que les tribus nomades israélites, ne les autorisèrent pas à passer.

Arad

Une autre tentative pour quitter Qadesh en direction du nord se heurta à l’opposition du roi de la région d’Arad, dans le Néguev. Peu après, les Israélites furent victorieux et détruisirent Arad, qu’ils appelèrent Horma, ce qui signifie destruction. Arad était habitée depuis le quatrième millénaire avant J.-C. A l’époque où les Israélites envahirent la région, Arad n’était pas une ville. Il y avait eu au quatrième millénaire un village cananéen qui s’était transformé, au début du troisième millénaire, en ville fortifiée entourée d’un mur jalonné de tours de garde. Au centre de la ville, les eaux pluviales étaient collectées dans un creux. Bien plus tard, durant la période judéenne, un puits y fut creusé. Des fouilles ont révélé l’existence de maisons, de temples ainsi que d’un palais. Cette cité cananéenne fut abandonnée vers 2650 avant J.-C., en partie à cause d’une sécheresse grandissante, et le site resta inoccupé pendant environ 1 500 ans.

La Bible ne mentionne plus Arad après son invasion par les Israélites, mais des fouilles archéologiques révèlent que ceux-ci commencèrent à s’y établir au 11e siècle. Au temps de Salomon, soit un siècle plus tard, la ville fut fortifiée. Elle gardait la route nord-sud qui passait à travers la vallée d’Araba.

Le climat dans les vallées d’Araba et du Jourdain devait ressembler au climat actuel. La grande différence consiste dans le type et la quantité de végétation et dans la présence de vie sauvage. La vallée du Jourdain et la région au sud de la mer Morte étaient couvertes de forêts et de pâturages. De nombreuses gazelles et autres mammifères de la même espèce procuraient aux chasseurs une viande abondante. Dans la forêt on trouvait, pour se nourrir, des fruits, des noix. Les Edomites pratiquaient certainement l’agriculture, l’élevage et la chasse avec succès. Les forêts et le gibier ont pratiquement disparu au cours des siècles.

Séir et le mont Hor

Le peuple de l’exode changea de direction et se dirigea vers le sud jusqu’à la mer Rouge, près de l’actuelle ville d’Eilat. De là, les Israélites se dirigèrent vers le nord-est et entrèrent en territoire édomite par le sud. Cette fois les relations avec les Édomites furent meilleures. Les

Israélites prirent « la route du désert », ainsi que l’appellent les Écritures. Après un long et difficile périple, ils arrivèrent dans une région montagneuse nommée Séir, au sud d’Edom.

Dans Juges 5.4, nous lisons que le Seigneur vint de Séir afin de combattre pour son peuple. Séir était une chaîne de montagnes au sud-est de la mer Morte, un lieu où réside le Seigneur, selon la Bible. Avant d’entrer dans le pays, les Israélites campèrent assez longuement dans les vallées près de Séir. Le sommet le plus élevé de la chaîne montagneuse est le mont Hor, où Aaron fut enterré.

Aujourd’hui encore, toute cette région montagneuse est pelée et particulièrement aride pendant l’été. C’est probablement là que Moïse frappa le rocher pour en faire sortir de l’eau. Ce lieu s’appelle toujours l’oued de Moïse, en souvenir de lui.

D’ici nous apercevons les vallées où les Israélites campèrent pendant une longue période. C’est là qu’ils furent attaqués par des serpents venimeux. Dieu dit à Moïse de fabriquer un serpent en bronze et de l’exposer en un lieu élevé à l’intérieur du campement. Si quelqu’un était mordu par un serpent, il lui suffisait de regarder le serpent de bronze pour être guéri.

Dieu dit à Moïse d’emmener Aaron et son fils Éléazar jusqu’au sommet de la montagne de Hor. Les trois hommes montèrent jusqu’en haut ; là Moïse retira à Aaron ses vêtements sacerdotaux et Aaron mourut. Moïse revêtit Éléazar des vêtements sacerdotaux et celui-ci devint grand-prêtre à la place de son père.

Le peuple quitta la chaîne montagneuse de Séir et se dirigea vers le nord, empruntant la route royale qui longe les crêtes, jusqu’à un vaste oued constituant la frontière entre le pays d’Édom et celui de Moab. Dans la Bible, cet oued se nomme Zéred ; de nos jours on l’appelle l’oued el-Hesa.

L’entrée en Canaan

Les Israélites voulaient traverser le pays de Moab. Ils s’adressèrent au roi des Amorites qui contrôlait en ce temps-là le territoire et le peuple moabites, et lui demandèrent la permission de traverser ses terres en passant par la route royale. Ils promirent au roi de ne pas s’écarter de la route royale, de ne pas entrer dans les champs et de ne pas tirer d’eau des puits. Le roi amorite refusa. Les Israélites durent rester dans le fond de l’oued, là-bas, et furent obligés de se diriger vers l’ouest au lieu d’aller vers le nord comme ils le souhaitaient.

Mais peut-être ont-ils fait demi-tour vers l’est, traversant l’oued pour retourner dans le désert à l’est de Moab, et empruntant la route du désert.

Les Israélites se dirigèrent vers le nord. Lorsque le roi amorite refusa de les laisser traverser son territoire, ils se battirent contre plusieurs armées amorites et leur infligèrent des défaites. Ils conquirent les plateaux transjordaniens d’Ammon et de Galaad.

Finalement les Israélites dressèrent leur campement dans la vallée du Jourdain, près du mont Nébo. Dans la Bible, cette région s’appelle « les plaines de Moab ».

C’est à cet endroit, un peu à l’est du Jourdain, que le peuple d’Israël fera l’expérience d’un nouveau guide : Moïse monte sur le mont Nébo pour y mourir. C’est un nouveau chef, Josué,

qui conduit quelques-unes des tribus d’Israël dans le pays où Abraham, Isaac et Jacob avaient vécu.

Crédits et droits d’auteur

Réalisé par l’Alliance biblique universelle

Texte

Krijn van der Jagt

Ray Pritz

Prise de vues et montage

Jan Karnis

Caméra additionnelle

Tino Qahoush

Assistants de production

Simon Karnis

Narrateurs

Danielle Jeanne

????

Conseillers

Lénart de Regt

Michael Seleznev

Conseiller technique

Christian Bonnet

Consultant

Krijn van der Jagt

Musique

Michael Moricz / Nazareth Village

Réalisateur

Ray Pritz

Cartes reproduites avec l’aimable autorisation de la Société biblique danoise

Séquences additionnelles en Turquie :

Société biblique de Turquie

Remerciements pour l’autorisation de filmer :

Musée des pays de la Bible, Jérusalem

Biblical Resources, Jérusalem

Ecole biblique, Jérusalem

Musée égyptien du Caïre

Réserve naturelle Einot Tzukim

Réserve naturelle Hai bar, Yotvata

Kadman Numismatic Pavilion, Musée d’Eretz Israel, Tel Aviv

Nazareth Village

Parc naturel biblique de Neot Kedumim

Direction de la Nature et des Parcs, Israël

Le tabernacle du désert, Timna

Copyright

Version originale en anglais © Alliance biblique universelle, 2004

Version française © Alliance biblique universelle, 2018